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Mobilisation générale pour l’équipe renforcée d’Alex Thomson qui va tenter de réparer à temps le monocoque noir éventré et démâté. Pour tous skippers du Vendée Globe, et encore plus pour le marin britannique, être au départ du Vendée Globe sera déjà une sacré victoire…
Heurté par un bateau de pêche vendredi dernier à 2h40 du matin, le 60 pieds monocoque Hugo Boss est entré en chantier mardi après-midi sur le port des Sables d’Olonne grâce au soutien de la SAEM Vendéen et du chantier Alliaura Marine. Les dégâts se résument principalement à un grand trou dans la coque et le mât brisé en deux. L’espar, dont une partie a été récupérée par des plongeurs dans le week-end, sera manchonné et réparé sur place.
Les voiles n’ont subi que peu de dégâts. Pour la coque, une pièce de cinq mètres sur deux réalisée chez Multiplast à Vannes dans le moule de Generali – quasi sistership d’Hugo Boss – sera greffée sur le flanc de la coque. « Cela ne sera pas très joli à voir, mais n’aura aucune conséquence sur la fiabilité ou la performance du bateau. Mais pour le moment, mon souci est d’être sur la ligne de départ » a déclaré Alex Thomson mardi après-midi. 25 à 30 personnes vont devoir travailler 24h par jour 7 jours sur 7. Le compte-à-rebours a commencé…
“Nous avons une équipe sur place qui est déterminée à m’aider à être sur la ligne de départ le 9 novembre. Je ne peux exprimer l’état d’esprit dans lequel mon équipe et moi nous nous trouvions vendredi. Les derniers jours ont été très difficiles alors que nous tentions de trouver une solution réaliste. Le soutien que nous avons reçu localement, des organisateurs du Vendée Globe et des autres équipes, des sponsors et de personnes au Royaume Uni, nous a vraiment réconforté. Je voudrais particulièrement remercier Lisa Radineau d’Alliaura Marine car sans sa proposition d’utiliser son hangar tout ceci ne serait pas possible. Nous pensons que nous pouvons aller jusqu’au bout de cette mission, mais nous ne pourrons pas y arriver sans un soutien continu. L’objectif n’est plus de gagner la course, mais d’être présent au départ. Si nous y arrivons, nous aurons gagné un pari incroyable. » - Alex Thomson – Skipper d’Hugo Boss
Le skipper de Hugo Boss abordé et démâté ce vendredi à 3h00 au large des Sables d’Olonne par un bateau de pêche, a expliqué lors de sa conférence de presse à 17h00, les circonstances de cet incident. L’équipe technique et les architectes établissent un plan de travail et une expertise fine pour évaluer les dégâts afin de réparer le bateau et permettre au Britannique de prendre le départ du Vendée Globe dimanche 9 novembre.
À 3h00 ce vendredi, Hugo Boss s’est fait percuter par un bateau de pêche au niveau des cadènes de haubans, ce qui a provoqué le démâtage du monocoque et des dégâts importants sur le bordé tribord. Le voilier a été remorqué vers le port de commerce des Sables d’Olonne où il a été expertisé dans la journée par l’équipe technique de Hugo Boss et les architectes du bateau, le Groupe Finot-Conq.
« À 3h00 ce vendredi alors qu’Hugo Boss était à 1,5 mille dans le Sud des Sables d’Olonne à l’arrêt sous grand voile seule, avec toutes ses lumières allumées, un bateau de pêche a percuté le bateau par le travers. Cela a causé beaucoup de dégâts et le mât est tombé en se cassant. Nous avons rapidement libéré le mât pour qu’il ne cause pas plus d’avarie et nous l’avons largué avec sa voile en mouillant une bouée pour le récupérer. Nous avons pu rentrer au port des Sables d’Olonne vers 4h30 et depuis, nous étudions les dégâts pour savoir quelles types de réparation sont possibles et en combien de temps.
En ce moment (17h00), l’équipe de Hugo Boss est en train de récupérer le mât et la voile pour pouvoir aussi effectuer une expertise sur le gréement. Pour l’instant, je n’ai pas plus d’informations. Cela fait quatre ans que je prépare ce Vendée Globe et je n’ai pas l’intention d’abandonner maintenant ! Il reste trois semaines et deux jours avant le départ. J’ai la chance d’être entouré par une super équipe et nous avons déjà eu à affronter des problèmes aussi difficiles, et à chaque fois nous avons trouvé des solutions. Jusqu’à ce que quelqu’un me dise qu’il n’est plus possible de prendre le départ le 9 novembre, je prendrais le départ ! »
Qu’en est-il pour le mât ?
« Il y a plusieurs solutions pour le mât : la première est de le réparer, la seconde est d’en fabriquer un nouveau, la troisième est d’utiliser un mât de rechange d’une autre équipe. Les autres teams ont proposé leur aide : celui de Dominique Wavre, celui de Yann Eliès ou celui de Sébastien Josse. »
Le bateau serait réparé ici aux Sables d’Olonne ou ailleurs ?
« Pour l’instant, Hugo Boss ne peut pas partir des Sables d’Olonne à cause de son trou dans la coque qui est très proche de la flottaison. Il faudra de toute façon le rentrer dans un hangar pour le réparer. Mais le bateau ne sera plus tout à fait le même car il avait demandé beaucoup de temps de travail… »
Qu’a fait le bateau de pêche après la collision ?
« Il a fait des tours autour de nous pour savoir si tout le monde à bord était sain et sauf. Puis il est rentré au port des Sables d’Olonne et certains marins sont revenus ensuite en pneumatique pour vérifier que tout allait bien. Ma première priorité a été de sécuriser l’équipage et le bateau, puis nous avons prévenu les centres de sécurité en mer. Nous n’étions pas en danger immédiat et c’est pourquoi il y a eu un délai avant que cet incident soit connu à terre. »
Combien étiez-vous à bord ?
« Trois, deux dormaient et le troisième était sur le pont avec tout le gréement allumé comme un sapin de Noël ! Nous avions aussi activé radar, activ-écho… Je pense qu’il était difficile de voir arriver ce bateau parce qu’il est venu très vite : l’équipier de quart a essayé de démarrer le moteur, mais c’était déjà trop tard. Il y avait déjà beaucoup d’autres bateaux de pêche autour de nous avec leurs feux de route, rouge ou blanc, en plus des lumières de la ville… Nous étions en plus en dehors du chenal d’entrée au port des Sables d’Olonne. »
Trois semaines, cela va être très court pour être prêt ?
« C’est difficile de savoir : il faut attendre le rapport d’expertise… Les architectes du bateau (Jean-Marie Finot et Pascal Conq, ndlr) sont à bord depuis 14h00. »