Jean-Claude Artaud à la Côte Sauvage
En dehors de la géographie

Parmi les IMMENSES instants de l'expo : le retour de Jean-Claude Artaud à la Chaume ! Dans le quartier des 400 coups de son enfance, Artaud nous délivre la représentation la plus aboutie de la célèbre expression chaumoise : " En dehors de la géographie". Tout au fond du bar, sur le panneau d'annonce en liège, parmi les photos souvenirs des "grandes gueules" du pays et les trophées sportifs, l'artiste installe une carte marine peu commune.


"La carte Michemin" est totalement vierge. Seuls s'entrecroisent méridiens et parallèles sur fond d'océan. Encadré de "photos de nulle-part" un poème de Jacques Prévert traduit son discours, "affichage facultatif et optionnel" selon l'artiste :
(...)
mais en ce temps-là déjà autrefois commençait à s'appeler tout de suite aujourd'hui. Bientôt les hommes allèrent si vite nulle-part qu'ils étaient tout le temps n'importe où avec de grandes ferrailles bizarres qui partout abîmaient tout.
"En tout cas ça fait parler ! "
Sylvie et Claude, les patrons, sont aux anges. "En tout cas ça fait parler!" lancent-ils. Et pas seulement des railleries ! Les esprits se défoulent, sortent des sentiers battus et s'aventurent volontier dans les considérations philosophiques et poétiques. Bon sang qu'est-ce que cela fait du bien les NOUVELLES RENCONTRES ! Toute l'essence du frigival de l'île Vertime est là.
Sur un autre pan de mur, deux oeuvres plus anciennes (1991) inspirées par les cartes aériennes dont l'artiste ne retient que le mystère graphique, poursuivent sa démarche "cartographique" : partout et nulle-part...
Plaisir de l'esprit... ET DU CORPS : l'affaire se terminera devant une sole au poireau ! C'est bon la culture.
Jean-Claude Artaud à la Côte Sauvage jusqu'au 9 mars : IMMANQUABLE !






Mieux
Déjà, au terme de la première journée, combien de fois ai-je entendu "

Lors d'un récent voyage en europe de l'est, 















Tout a commencé avec Danette : « Tout le monde se lève pour … » C’était un message publicitaire adapté à la ménagère de plus de cinquante ans. Pourtant, pendant longtemps, la Standing-ovation était la marque du respect, la récompense immédiate réservée à une personnalité ou à un artiste. On se levait pour un discours fort, pour une déclaration courageuse, pour une prestation, sinon exceptionnelle, pour le moins particulièrement émouvante ou un chorus d’anthologie. Aujourd’hui l’apparition du moindre clampin dans toutes les émissions de télévision ringardes provoque une standing-ovation.
Cela n’a rien d’étonnant ; à une époque où les caissières des grandes surfaces sont devenues des hôtesses de caisse, où les agents d’entretien, des techniciens de sol, des mots et des gestes perdent de leur sens. Derrière un simulacre de reconnaissance se cache une réalité qui ferait croire que le talent se généralise ou qu’un titre suffit pour masquer l’exploitation de certains salariés.