Christian Lecorre chez Laïza coiffure
le peintre du soleil sur les quais de la Chaume
Lecorre encore

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le peintre du soleil sur les quais de la Chaume
Parmi les IMMENSES instants de l'expo : le retour de Jean-Claude Artaud à la Chaume ! Dans le quartier des 400 coups de son enfance, Artaud nous délivre la représentation la plus aboutie de la célèbre expression chaumoise : " En dehors de la géographie". Tout au fond du bar, sur le panneau d'annonce en liège, parmi les photos souvenirs des "grandes gueules" du pays et les trophées sportifs, l'artiste installe une carte marine peu commune.
"La carte Michemin" est totalement vierge. Seuls s'entrecroisent méridiens et parallèles sur fond d'océan. Encadré de "photos de nulle-part" un poème de Jacques Prévert traduit son discours, "affichage facultatif et optionnel" selon l'artiste :
(...)
mais en ce temps-là déjà autrefois commençait à s'appeler tout de suite aujourd'hui. Bientôt les hommes allèrent si vite nulle-part qu'ils étaient tout le temps n'importe où avec de grandes ferrailles bizarres qui partout abîmaient tout.
Sylvie et Claude, les patrons, sont aux anges. "En tout cas ça fait parler!" lancent-ils. Et pas seulement des railleries ! Les esprits se défoulent, sortent des sentiers battus et s'aventurent volontier dans les considérations philosophiques et poétiques. Bon sang qu'est-ce que cela fait du bien les NOUVELLES RENCONTRES ! Toute l'essence du frigival de l'île Vertime est là.
Sur un autre pan de mur, deux oeuvres plus anciennes (1991) inspirées par les cartes aériennes dont l'artiste ne retient que le mystère graphique, poursuivent sa démarche "cartographique" : partout et nulle-part...
Plaisir de l'esprit... ET DU CORPS : l'affaire se terminera devant une sole au poireau ! C'est bon la culture.
Jean-Claude Artaud à la Côte Sauvage jusqu'au 9 mars : IMMANQUABLE !
Le premier Frigival d'hiver est en place, ou pas loin. Quel bonheur. Déjà, on peut le dire : ça marche. Combien de promeneurs inconnus, "carte au trésor" en main, ai-je croisés hier ? Une bonne dizaine. Combien de familiers de la Chaume ai-je vus le nez en l'air en attendant la monnaie chez le commerçant habituel, à contempler une oeuvre d'art (objet unique dans une société de production de masse) ?
Mieux : combien d'entre-nous, sous prétexte de "voir l'exposition", viennent d'entrer ou le feront prochainement dans des lieux où ils ne vont jamais d'habitude ? Et c'est bien là, in fine, le plus important. L'art est un prétexte à la rencontre. Entre un artiste et le public bien sûr, mais aussi entre nous-mêmes, seul(e) ou à plusieurs.
Déjà, au terme de la première journée, combien de fois ai-je entendu "je n'étais jamais rentré là. C'est drôlement sympa !" Et oui, au fond, les gens sont sympa, il n'y a qu'à ouvrir nos yeux et nos portes. Le véritable trésor d'In Vertime, nous en avons déjà une pièce chacun. Groupons-nous, et nous serons riches.